Come back and haunt me.
Tu me manques. Constamment. J'ai ce vide immense dans ma poitrine, ce trou qui m'empêche d'avancer correctement, qui me coupe le souffle. J'ai peur de ce que je pourrais faire sans toi à mes côtés, parce que t'as toujours été là pour m'épauler, t'es celui qui m'a fait prendre conscience de l'ampleur des choses qui nous entourent, t'es celui qui m'a aidé à voir la fin du tunnel, qui pourtant, avant ton arrivée, me semblait infini. Et j'ai peur de faire un faux pas, parce que t'étais toujours la personne à corriger mes erreurs, t'étais mon bouclier, mon armure, mon épée et ma fierté. T'étais la personne sur laquelle je comptais le plus, t'étais celui que j'appelais dès que je me sentais mal, t'étais le seul à pouvoir me raisonner pendant mes crises. T'étais celui qui me tenait la main et qui me forçait à me relever quand la vie me faisait trébucher, t'étais celui qui m'aimait et qui me le montrait tous les jours, incessamment.
Et pourtant c'est à l'imparfait que je parle de toi. Tu sais pas comment ça fait mal d'écrire ces quelques mots, tu sais pas comme j'ai du mal à voir mon écran tellement les larmes brouillent ma vue, tu sais pas comme c'est l'apocalypse dans ma tête. Et je sens mon coeur louper quelques battements quand je pense à tous les moments qu'on a partagé, et puis à ce départ. T'avais pas le droit de me faire ça, t'avais pas le droit de me laisser seule dans ce bordel. J'suis quoi moi, sans toi ? J'suis une vulgaire fille perdue dans ce monde de barge, je l'ai toujours été, mais t'étais ma perle rare, t'étais celui qui ajoutait un peu de couleurs à ma vie, qui la rendait joyeuse. Et maintenant, maintenant que t'es plus là, je vois pas de solution. En temps normal, tu m'aurais aidé à la trouver, tu m'aurais dit de me creuser un peu la tête et on l'aurait trouvée et appliquée ensemble. Et là ça aurait marché, là j'aurais trouvé le courage de courir dans un champs parce que la vie m'avait donné cet être formidable qui m'accompagnait sans rien attendre d'autre en retour que l'amour que j'étais capable de lui donner.
Et tu sais, depuis que t'es parti, tout sonne faux en moi. Mon rire, mes paroles, ce fameux "Mais si je vais bien". J'aurais tout donné pour toi, je serais allée n'importe où, dans n'importe quelles conditions, du moment que c'était avec toi, j'aurais fait l'impossible si tu me le demandais avec ce sourire qui me faisait tant craquer. J'aurais été prête à donner tout ce que j'avais, simplement pour t'avoir auprès de moi une seconde de plus. Et ton absence, c'est comme un trou noir. Je vois plus rien hormis ton sourire quand je ferme les yeux. Y'a ton image, là, gravée sur mes paupières, et j'ai peur de me réveiller, j'ai peur d'ouvrir les yeux et d'apercevoir ce monde, ce vulgaire monde qui nous détruit de jour en jour. J'ai plus la force de manger, j'ai plus l'envie de guérir. J'ai plus envie de profiter de la vie comme avant, de faire le maximum pour ne pas avoir de regrets, parce que plus rien n'en vaut la peine. Et tous les misérables gens autour de moi, qui font leur maximum pour me réconforter, qui pensent y arriver parce que je laisse paraître un sourire forcé, qui ont pitié de moi, ces gens là, même s'ils s'y mettaient à vingt milles, ils ne pourraient jamais t'égaler. Parce que c'était toi, ta façon de me rendre spécial, de me comprendre, de trouver les mots pour me faire rire, c'était nos grandes conversations existentielles, notre manière de partager nos avis. Et tout d'un coup, plus rien de tout ça, juste l'air qui m'entoure, le silence qui résonne à mes oreilles, et ces larmes, qui roulent brûlantes sur mes joues et finissent glacées dans mon cou.
Sale con, t'avais qu'à conduire moins vite.